Parce qu'on avait horreur d'être ballerines.
C'est presteque définitif maintenant; j'vais sûrement pleurer en voyant A. quitter le programme à la fin de la session. Je crois bien que ce sera difficile de la laisser aller comme ça, sans rien dire. Je me suis beaucoup trop habituée à la voir à tous les jours, parfois même sept jours sur sept. Et entre elle et moi, ça connecte. Ça connecte vraiment, ce n'est pas une sottise que je dis là. Il y a vraiment quelque chose qui nous lie toute les deux.
Dès qu'on est dans la même pièce, ç'en est fini. Nos cerveaux disjonctent et deviennent cons. On s'dit des conneries, on s'fait des faces vraiment ridicules, on rit à nous entendre à quinze coins de rue d'ici, on chante, on parle, on s'confie. C'est même rendu qu'on va s'manger une crème glacée après le cours de théâtre, qu'on fait tous nos projets ensemble, qu'on s'appelle en dehors des cours, qu'on va faire notre épicerie à deux, qu'elle vient prendre sa douche à l'appartement (problème d'eau à comprendre ici)...
Ouais, j'pense définitivement que ça va être dur de ne plus l'avoir aussi quotidiennement dans ma vie, c'te fille-là. D'accord, je suis persuadée (ou du moins, j'espère très fort) qu'on continuera à se voir et à se parler, mais elle me manquera, sans aucun doute. Tantôt, elle est venue à l'appartement et on a fini comme deux gamines assises sur mon lit à s'raconter des stupidités. Deux petites filles en pyjama se disant des potins, niaisant sur Facebook, riant comme des demeurées. Mais c'était beau. Très beau même. Ah, je l'aime, elle.
Oh et puis j'ai fini mon solfège à vie. (D'accord, le "à vie" reste à voir parce que si je décide d'aller étudier en musique à l'université, ce sera tout à recommencer, mais bon...) J'ai passé mon année, j'ai réussi mon cours, j'ai fini ma théorie musicale pour tout le restant de mon DEC. C'est vraiment le bonheur, oui, le bonheur. Avec un grand B, tiens. Quel soulagement, quel plaisir, quelle joie. Y'a juste un sourire étampé dans mon visage. C'est F-I-N-I!!!