I'll cry my body out.
Pendant que les autres sourient et s'amusent, moi je pleure. Je deviens
bohème, je deviens une inconnue parmi la foule, une inconnue qui n'a
plus de but précis. Une autre quidam qui ne sait pas ce qu'elle
deviendra ou ce qu'elle fera de sa vie. Ni maintenant, ni demain, ni
dans quelques semaines, ni en septembre, ni jamais.
J'ai les yeux rougies et le coeur en compote. Dites-moi ce que je ferai
lorsque l'été prendra son départ. Il est déjà trop tard, les admissions
ne sont plus tolérables, les auditions et les entrevues sont terminées,
le monde est déjà casé. Et y'a moi, oui, y'a moi. Qui ne sait pas, qui
attend un miracle et qui pleure éternellement. On dirait qu'on vient de
m'arracher une partie de moi, on dirait qu'on vient de détruire quelque
chose, on dirait que je vies une autre grosse peine d'amour. Il n'y a
rien entre mes mains, je suis vide de diplômes, vide de tout. Tiens, on
devrait peut-être me décerner un DEC en pleurnichement, je suis bonne
là-dedans. Là-dedans, j'ai du talent, j'en ai même à revendre.
Quelqu'un veut acheter des sanglots? Allons, ne vous les arracher pas
tous entre vous. Il y en aura pour tout le monde, c'est garanti.
Quand on croit avoir trouvé le bonheur, il s'enfuit avec quelqu'un d'autre. Puis, on le regarde partir, les yeux plein d'eau, et on espère qu'il se retourne une dernière fois, mais rien. C'est beau la vie, ouais, c'est beau.
Câlisse.