Next year, I'll...
Pour l'année prochaine, j'ai trouvé mes futures colocataires. Eh oui, c'est presque totalement officiel. En tout cas, je pourrai bien dire que dans ma vie, moi, j'en ai eu des colocs! Avec les deux autres qui viendront dans un an, je serai rendue à six différentes personnes avec qui j'aurai partagé un bout de mon existence. Et plus j'y pense, plus je crois que je ne suis pas une fille qui a de la difficulté à s'adapter à ce genre de changements. Je m'arrange plutôt bien avec tout le monde, du moins, je le pense. À part avec D. l'an passé, tout s'est toujours bien terminé avec mes colocataires. De belles amitiés en sont même ressorties au fil du temps. Et puis, même avec D., tout fonctionne encore sur des roulettes, mais je sais que plus jamais, je n'irais habiter avec elle.
Alors ouais, après des semaines de fausses subtilités, elles ont fini par me demander si je voulais bien me trouver un appartement avec elles. Après des "Ah, tu sais, moi et G., on va déménager à Montréal l'an prochain et... toi?" et des "Ah Montréal, c'est certain que c'est ma future maison, tu sais...", j'ai fini par comprendre le message. Quoi qu'en même temps, déçue par l'idée de les voir partir seules en appartement, je changeais rapidement de sujet, ne saisissant pas tout de suite leur stratagème. Mais maintenant, c'est officiel. Elles me l'ont dit mot pour mot et s'en étaient même parlé avant à maintes reprises entre elles. Yup, elles me veulent comme coloc. Hourra, quel bonheur. Et puis, je sais que tout ira bien puisque nous avons toutes trois été élevées sensiblement dans les mêmes normes, ayant le même genre de parents.
Et comme je les connais depuis des lustres, c'est-à-dire depuis l'âge de 11-12 ans, on n'a plus vraiment de secrets. Ouais, on est des bonnes amies qui savent se parler dans le blanc des yeux lorsqu'il le faut tout autant que de prêter leurs oreilles lors de moments plus compliqués. De bonnes petites filles, quoi. Et plus j'y pense, plus on aura un fou énorme à habiter ensemble. Ce sera la folie, la véritable folie de l'heure. Le bonheur total, le respect, le sourire, la propreté, le déconnage, le rire, le rangement, l'honnêteté. Et parfois aussi les engueulades, les malentendus, les angoisses, mais vite réglés et consolés.
Allez hop, un stress de moins pour l'an prochain. Il ne me reste plus qu'à trouver un appartement, économiser et être acceptée en DEC de Design d'intérieur au CÉGEP que je veux. Et oui, vous avez tout compris; je vais me taper un second DEC. Pas d'université pour moi. Du moins, pas pour l'instant. Oh, et dire qu'hier j'ai reçu un appel de la SAQ pour une offre d'emploi pendant le temps des fêtes et que finalement, il y a conflit dans les horaires. Quelle tristesse. Adieu 18,65$/heure, adieu les folies, adieu l'argent mis de côté, adieu lueur d'espoir. Mais la prochaine fois, ce sera la bonne. Oui, ce sera la bonne. Mon petit nez (PERCÉ!) me le dit.