Avenir et panique, mes amis.
C'est drôle, il n'y a pas si longtemps que ça, j'écrivais ici que je n'avais aucune idée à quoi ressemblerait mon avenir et que je m'en foutais carrément. Eh bien, la nervosité a repris les rennes de mes pensées. Depuis quelques temps, je me mets à paniquer quant à ma future vie professionnelle. J'angoisse parce que mon domaine d'études n'est présentement pas une valeur sûre et parce que je ne crois pas que je veux faire ça de mon temps.
En fait, je ne suis pas certaine de me voir exceller dans ce métier, de me voir heureuse là-dedans. Pourtant, la traduction offre des possibilités alléchantes, une liberté attirante, des horizons divers et aucunement routiniers. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi? Mes rêves sont-ils trop impossibles et farfelus? Est-ce que j'agis sous l'unique influence de la peur? Est-ce que je m'invente des excuses pour contrecarrer mes insécurités?
J'ai quitté le monde des arts de la scène parce que j'étais à la recherche d'une certaine stabilité. Une stabilité financière, émotionnelle, saine. Et puis, je me retrouve dans une situation similaire en raison des nombreuses coupures budgétaires. La compétition est féroce, les vétérans sont coupés, les stagiaires n'existent plus. Comment peut-on réussir à se démarquer en n'ayant qu'un simple petit diplôme universitaire? C'est complètement ridicule. Et stressant. Surtout stressant.
On dirait que je cherche désormais une porte de secours à tout prix. Je passe des heures à regarder les autres programmes universitaires, à essayer de me trouver un avenir, une vie. Est-ce que c'est normal? Il me semble qu'à mon âge, je devrais savoir où je veux m'en aller. Et pourtant...
C'est exaspérant. Des fois, je m'exaspère. Mais je n'ai pas envie de passer mes quinze prochaines années sur des bancs d'école. J'attends l'éclair de génie, la révélation du siècle, le signe de Dieu. En fait, peut-être pas le signe de Dieu. Juste un signe. Point à la ligne.
My head is exploding. Et j'essaie de rester zen. Shit.