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Duel intime
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10 novembre 2013

Ce soir, je me sens seule. Vraiment seule. Ce

Ce soir, je me sens seule. Vraiment seule. Ce soir, j'aimerais pouvoir me blottir dans les bras de quelqu'un. Être heureuse et amoureuse d'une personne aimée qui m'aime. Ce soir, j'aimerais être bien avec moi et avec un autre. Mais ce n'est pas le cas. 

Avec le temps, le sentiment de solitude devient lourd et pénible à supporter. Je vois tous ces couples qui rient et qui tourbillonnent de bonheur autour de moi. Et ça m'étourdit. Ça me brouille de voir que je n'ai pas accès à cette part de joie moi aussi. Ça me déprime de constater que je ne suis pas à l'hauteur pour avoir quelqu'un dans ma vie moi aussi... 

I__ll_Never_Lose_My_Love_by_borda
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2 novembre 2013

Fouiller et trier les bobos.

The_Skeleton_Key_by_ninaste

Aller jouer dans ses bobos, ça fait mal en crisse. Ça fait remonter des émotions qui sont enfouies depuis longtemps. C'est une confrontation entre nos oxymores personnels. C'est l'envie de dénier et l'envie d'avancer qui se percutent. C'est les mille larmes séchées, les mille maux qui nous rongent, les mille cris étouffés, les mille stratagèmes de défense qui s'abolissent. C'est le désir de fuir son passé, de fuir son passé, de se fuir soi-même. 

Aller jouer dans ses bobos, ça fait mal en crisse. C'est incanter les mauvais esprits et réssuciter nos vieux démons. C'est laisser les souvenirs nous submerger dans une mer de désespoir et de colère. Mais paraît-il que c'est aussi le premier pas vers la guérison, vers sa propre guérison... Sauf que ce n'est pas facile à faire, à comprendre ou à accepter. 

Ça fait maintenant six semaines que je suis en thérapie. Tous les vendredis matins, je traîne ma peau dans le cabinet d'une psychologue résidente. Tous les vendredis matins, je dois lutter contre moi-même pour parvenir à parler, à ouvrir une porte sur mon univers, à partager les choses qui me détruisent à petit feu. Tous les vendredis, je développe le tic nerveux de me gratter l'avant-bras droit sous la pression des émotions et sous l'obligation, que je m'impose volontairement, à raconter ma vie à une inconnue.

Je ne suis pas la fille qui discute de ses problèmes. Je ne suis pas la fille qui hypnotise les autres avec mes sentiments handicapés. Je ne suis pas la fille qui montre qu'elle est blessée, malaimée, indésirable, indésirée, honteuse. Je ne suis pas cette fille-là. Je suis la fille qui a un coeur froid, semblerait-il. Je suis la fille qui n'a aucune émotion. Je suis la fille qui ne laisse rien paraître de peur d'être dérangeante.

Pourtant, tous les vendredis matins, je deviens cette fille que je ne suis pas. Je deviens cette fille oubliée et délaissée qui se cache véritablement en moi. Et ça fait peur, et ça fait mal. Mon mécanisme de protection flanche et je perds tous mes repères. Je me sens tellement vulnérable, je me sens tellement minuscule, liliputienne.  

Mais paraît-il que c'est le premier pas vers la guérison, vers sa propre guérison... Sauf que ce n'est crissement pas facile à faire, à comprendre ou à accepter. Je le sais maintenant. 

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